Vroum man nature
La réalité, au nom du Développement, occulte une partie de la société, celle des marges, pour faire valoir l’idée que l’économie a besoin de vitesse et de grandiose plutôt que d’hommes et de femmes.
Ainsi, d’un côté, des exclus dans une structure d’hébergement d’urgence qui y restent plusieurs années fautes de solutions adaptées vivent à leur rythme. Souvent un ralenti où chacun tente de se reconstruire.
De l’autre côté, la Route des Tamarins, 34 km de long, 123 ouvrages d’arts dont 26 ouvrages d’art non courant et 4 ouvrages d’art exceptionnels pour le franchissement de plus de 120 ravines. Une route de progrès. Le désenclavement des espaces périphériques du territoire et le désengorgement du réseau routier sont devenus un facteur de développement économique.
Elle révèle l’empreinte d’une génération. Une génération qui s’affranchit des contraintes physiques d’un espace en accomplissant des prouesses techniques. Une forme de désynchronisation entre le temps humain et le temps technique.
Le parallèle de ces deux mondes, l’un de portraits, de petits riens qui se superposent. Et l’autre, des paysages, une vitrine ostentatoire de la vitesse illuminée de phares au xénon.
Ce monde moderne, en développement, peut-il être durable ?